Le désir de fonder un camp de jour

Bien que le Camp de jour Kéno ait été fondé en 1994, il s’agit d’un rêve que le père Paul et le père Roger Landry caressaient depuis longtemps. En effet, dès le début des années 80, ils avaient le désir d’implanter à Québec un camp inspiré des activités offertes au Camp de vacances. Cependant, cette idée n’avait jamais pu être mise en place, faute de moyens.

Un 1993, un ancien moniteur de Kéno, François Vézina, avait aussi de son côté l’ambition de fonder un camp de jour dans la région de Québec. Le premier point important à ses yeux était d’avoir un environnement naturel intéressant, qui se rapprocherait de ce qu’il avait connu au Camp de vacances et dans ses autres expériences de travail. Il a trouvé l’endroit idéal dans la municipalité de Saint-Augustin, près du lac du même nom. Il s’est associé au Séminaire Saint-Augustin, à qui il louerait les locaux pour la période estivale.

Début du camp de jour

Une fois l’emplacement du camp décidé, François Vézina a contacté le père Roger Landry pour lui parler de son projet, car la réputation de Kéno dans le monde des camps était un atout fondamental qui lui serait d’une grande aide. Kéno a accepté d’endosser le projet, mais n’avait pas les moyens financiers de le soutenir. C’est à ce moment que la municipalité de Saint-Augustin est entrée en jeu.

Après avoir rencontré les membres du Conseil de ville, François Vézina et Kéno ont obtenu leur soutient pour le projet de Camp de jour. À ce moment, les camps municipaux de la ville débordaient et il fallait une nouvelle option pour les parents, ce qu’un camp de spécialités comme Kéno pouvait offrir.

Le premier été

En mars 1994, François Vézina s’est donc rendu à la soirée d’inscriptions organisée par la Ville de Saint-Augustin pour les différents camps d’été. Il avait en main le tout premier dépliant du Camp de jour Kéno, qui décrivait les 12 programmes offerts. « J’y suis allé avec deux moniteurs que j’avais engagés pour l’été. On espérait avoir quelques inscriptions au cours de la soirée, mais on s’attendait plus à parler de notre nouveau camp aux gens, à le faire connaître », raconte François. « Mais quand les portes se sont ouvertes, c’est un véritable raz-de-marée qui s’est jeté sur notre table, tellement qu’on avait du mal à inscrire tout le monde ! J’ai eu le sourire fendu jusqu’aux oreilles toute la soirée. »

Début du camp de jour

Au cours de l’été 1994, le camp, qui avait prévu recevoir entre 50 et 75 enfants par semaine, en a finalement accueilli en moyenne près de 200 par semaine !

le Développement du Camp de jour

L’année suivante, en 1995, Kéno s’est vu confier la gestion des camps municipaux de la Ville de Saint-Augustin. « Les gens de Saint-Augustin ont été visionnaires sur ce point selon moi », se souvient François. « Ils ont vite compris l’avantage de nous confier la gestion des camps de jour en raison de notre expertise dans ce domaine.»

Début du camp de jour

En 1996, le camp de jour Kéno ouvrait également un site à Sillery, au Séminaire des Pères Maristes, où plusieurs programmes spécialisés étaient offerts. En 2000, Kéno a reçu le contrat de gérer les camps municipaux de la ville de Cap-Rouge puis en 2008, à la suite des fusions municipales, ce contrat s’est étendu à tous les camps municipaux des arrondissements de Ste-Foy, Sillery et Cap-Rouge. Aujourd’hui, le Camp de jour Kéno compte 16 sites de camps municipaux, en plus d’offrir une foule de programmes spécialisés au Campus Notre-Dame-de-Foy et au Séminaire des Pères Maristes. Il emploie plus de 500 moniteurs, intervenants et coordonnateurs, et accueille chaque été près de 4500 enfants.

La philosophie Kéno appliquée en ville

En fondant un camp de jour à Québec, François Vézina avait deux objectifs principaux. Il voulait d’abord amener en ville la notion de plein air et d’aventure qu’il avait lui-même vécu au Camp de vacances. « Ça a fait une grand différence dans mon propre cheminement, et je voulais que le plus grand nombre possible de jeunes puissent vivre ce genre d’expérience ». Ce contact avec la nature se retrouvait dans le programme général du Camp de jour, qui comprenait plusieurs activités de plein air comme le canot, la randonnée, le tir à l’arc et l’orientation en forêt.

Début du camp de jour

Le second objectif du Camp de jour était de proposer une programmation spécialisée variée, qui permettrait aux enfants de choisir des activités selon leurs intérêts personnels. Parmi les programmes offerts lors de la première année, on retrouvait entre autres de l’aéronautique, du journalisme, de la photo, du vélo, des cours de langue et des formations à l’animation. Tout était mis en place pour assurer l’émerveillement des enfants et du personnel chez, qui, à travers les années, se sont formées des amitiés intenses et durables.

Début du camp de jour

C’est sans doute grâce à tous ces éléments que le Camp de jour Kéno a connu un grand succès dès ses débuts. Il s’est d’ailleurs vu remettre un Prix d’excellence de l’Association des Camps du Québec, dans la catégorie Développement et Innovation à sa première année d’existence. 

Elisabeth Blais 

 

Elisabeth Blais

Coordonnatrice aux communications