Ann Hayfield
Directrice adjointe du Camp de vacances
Kéno, mon camp depuis 14 ans!

Quel a été votre parcours au Camp Kéno?

J’ai fait mon entrée à Kéno en 2003. Je connaissais déjà François Vézina de l’époque où nous avions travaillé ensemble à la Vigie. On dit souvent que je suis « arrivée avec le feu » parce qu’au printemps 2003, il y a eu un incendie au camp, et le bâtiment de l’Accueil a brûlé en entier, avec tout ce qui était dedans. Les classes nature arrivant à grands pas, la direction avait racheté le matériel minimum nécessaire, mais il y avait beaucoup d’autres achats à faire pour l’été. Ça a été mon premier mandat. J’étais en contact avec les instructeurs et les coordonnateurs du camp pour élaborer les listes de matériel nécessaires au bon déroulement des activités pour l’été, parce qu’on repartait pratiquement de zéro sur ce plan-là.

J’étais présente sur le camp pendant l’été 2003, et j’ai rebâti l’ensemble des procédures et de la logistique concernant le matériel. Il faut comprendre que, même si on avait déjà un système informatique à cette époque, on se servait encore énormément de documents papier dans la gestion quotidienne et que tout cela avait brulé avec l’accueil.

Au départ, je ne devais travailler au camp que pour l’été 2003, pour aider à remettre sur pied la logistique autour du matériel après l’incendie. Cependant, quand l’automne est arrivé, la personne en charge des classes nature n’était plus là et j’ai offert de la remplacer, comme j’avais déjà de l’expérience en loisirs et dans le monde des camps. Je m’occupais donc des inscriptions et du suivi avec les écoles à temps partiel, de chez moi. Avec le temps, j’ai pris de plus en plus responsabilités, comme la gestion des services et du personnel qui y est associé, des bénévoles, du transport et du matériel pour tout le personnel d’animation. En mars, je travaillais finalement à Kéno à temps plein et j’y suis toujours, 14 ans plus tard, maintenant comme Directrice adjointe du Camp de vacances!

En tant que directrice adjointe et responsable des opérations, je prépare et m’assure de la logistique entourant les différents services sur le camp pour le bon fonctionnement des opérations, afin que les campeurs ou tout autre clients ainsi que le personnel aient tout ce qu’ils leur faut pour vivre de beaux séjours dans le plaisir, le confort, le bien-être et la sécurité.

Quel est votre endroit préféré sur le camp?

Malgré tous les endroits magnifiques sur le camp, mon préféré est sans doute la terrasse, qui donne sur la baie. La vue d’ensemble sur le lac est magnifique, et c’est un excellent endroit pour regarder les étoiles, ou encore la brume sur le lac le matin. Si on est attentif, on peut aussi y entendre toutes sortes de bruits : les huards, les chouettes, les ouaouarons, et les gens aussi! J’y passe tous les soirs après ma tournée lorsque je suis au camp, c’est ma petite pause nature quotidienne!

Quel serait votre plus beau souvenir à Kéno?

Ce qui me vient en tête, c’est une tonne de petits moments. Je suis responsable des opérations, et une partie de mon rôle est de m’occuper des gens qui sont au camp, de m’assurer qu’ils ont tout ce dont ils ont besoin pour que leur expérience soit positive. Ça prend souvent la forme de petites attentions. Je me rappelle par exemple d’une fois où, en passant devant le bloc douche, j’ai vu une petite campeuse en pleurs avec son groupe. Elle avait déposé ses vêtements par terre et ils étaient complètement trempés. J’ai offert de faire sécher les vêtements et de les apporter à la hutte ensuite. Ça a tout de suite rassuré la petite, et soulagé la monitrice aussi je crois! C’est le genre de gestes que je trouve importants, parce qu’ils apportent un petit plus au séjour même s’ils sont tout simples.

J’adore aussi écouter les gens me parler de leur expérience au camp. Je suis sur le site pendant les classes nature, et je rencontre les enseignants suite à leur séjour. C’est très agréable de recevoir leurs commentaires positifs par rapport à la qualité du service que nous offrons, leur désir de revenir au camp et le plaisir qu’ont eu leurs élèves à vivre l’expérience.

D’autres fois, il s’agit d’anciens campeurs et moniteurs qui se présentent aux corvées ou qui louent des chalets à l’automne. C’est une belle occasion pour eux de se retrouver et de se réunir, et ils me parlent souvent du rôle que Kéno a joué dans leur vie, et du fait qu’ils veulent que leurs enfants vivent cette expérience à leur tour. Je crois que ça montre bien l’importance que le camp peut avoir pour ceux qui le vivent.

Que souhaitez-vous à Kéno pour les 50 prochaines années?

Beaucoup de campeurs! (rires) Je souhaite que le plus de jeunes possibles aient la chance de bénéficier de tous les bienfaits qu’un camp comme Kéno peut leur apporter, parce qu’il y en a tellement!